NE PITCH PAS POUR PARLER… PITCH POUR ÊTRE ÉCOUTÉ

NE PITCH PAS POUR PARLER… PITCH POUR ÊTRE ÉCOUTÉ

« Je m’appelle Benoît, j’ai créé la société Oraklos et nous faisons du conseil aux entreprises, notamment en gamification ».

Cette introduction te dit quelque chose ? C’est le classique des 10 premières secondes d’un pitch. Et dès que ces mots raisonnent, tu sais déjà que c’est mort. Tu n’écouteras pas la suite.

Le pitch doit être tourné vers l’autre et pas vers toi. Tu pitches pour être écouté, pour donner envie… et pas pour parler de ton petit monde.


Ne perds pas ton objectif : convaincre


Nous sommes tous d’accord sur ce point : le but d’un pitch est de convaincre. En fait, c’est le seul est unique critère, si tu as convaincu, tu as gagné.

Photo par Jason Hogan sur Unsplash


Pourtant, pour un pitch tu vas te comporter comme un bon élève et te focaliser sur un autre objectif : ne pas faire de faute.
Ce réflexe est particulièrement fort chez les jeunes, encore marqués par l’école où ils sont jugés en fonction de leurs erreurs.
Après un pitch, j’entends souvent « oh non, j’ai oublié de dire ça ». « J’ai fait une faute de français » etc…

Ton objectif est ailleurs : tu dois trouver les bons arguments pour sensibiliser, émouvoir et faire réagir. C’est sur cet aspect que tu dois te concentrer et pas te focaliser sur les petites imperfections que tu as pu faire.

Une fois que tu as déclenché les émotions, tu peux te lancer dans le fine tuning de ton pitch.


Tu pitches pour les autres pas pour toi


Un pitch a pour objectif de convaincre des Inconnus de t’écouter. Tu n’es donc pas important à leurs yeux et tu ne peux pas centrer la discussion sur toi, ta vie, ton œuvre…
Et tu ne peux même pas leur en vouloir, tu fais exactement la même chose.

Photo par Chuttersnap sur Unsplash


Il faut raconter une histoire dans laquelle ils vont se projeter. Ils vont pouvoir se reconnaître ou au moins visualiser la scène. Il faut donc parler du problème qu’ils vivent… et pas de la solution que tu apportes.

En racontant une histoire accessible et pertinente, tu vas devenir intéressant à leurs yeux.
Une fois que tu as passé ce cap dans ton pitch – autour de 1min – tu es devenu intéressant, et donc tout ce que tu racontes devient pertinent. Tu peux alors parler de toi, tes réalisations et tes aspirations.


L’être humain est ego-centré


Ce n’est pas le scoop du siècle : l’être humain s’aime beaucoup. Il aime notamment s’entendre parler, et encore mieux il aime entendre ses idées par la bouche d’un autre.
Quand sur les réseaux sociaux, je lis « lisez tel article, il présente un sujet très intéressant », il faut comprendre « lisez cet article, il verbalise ce que je pense ». Hé bien, c’est exactement ce que vous allez faire.

Photo par Fares Hamouche sur Unsplash


Tu vas créer des passages dans lequel l’audience va se reconnaître. Dès que l’audience s’est projetée, tu dépasses la communication avec des mots. Tu as touché directement le cœur, et tu as marqué la personne.
3 jours plus tard, la personne aura oublié tout le reste de ton pitch mais pas l’émotion ressentie et ce lien intime que tu as créé.

L’introduction du pitch, la partie de storytelling décrivant le problème, est le meilleur moment pour déclencher cette émotion. Beaucoup sera joué sur les 20 premières secondes.
Ce n’est pas le seul, tu peux utiliser l’humour, partager un avis. Donner en quelques mots ta mission est aussi un vecteur puissant.

A chaque fois, le but est de permettre à l’autre de se projeter… D’entendre ce qu’il souhaite entendre parce qu’il le pense. L’effet est très puissant, à toi de le déclencher.



Article écrit par Benoît