Il y a 10 ans, le pitch était peu connu en France. Mais depuis l’avènement de la « Startup Nation », il est devenu un outil incontournable pour tous les porteurs de projet, et dans les startups (mais pas que).
Quand tu veux créer un pitch, le premier truc que tu fais c’est de chercher des ressources en ligne, pour trouver des conseils et de l’inspiration.
Tu ouvres Google et tu cherches « Comment créer un pitch ? », « Guide pitch startup », « Apprendre à pitcher » ou « Formation Pitch ». Tu tombes alors sur des centaines de résultats en vrac. A croire qu’en dix ans, tout le monde est devenu expert en pitch Et c’est là que ça se gâte.
La plupart du contenu que tu vas trouver sur le pitch n’est pas du tout à la hauteur.
La majorité des conseils sont tellement vagues, des généralités évidentes, qu’ils ne servent pas à grand-chose.
Tu vas retrouver :
- « Fais une intro qui captive ton public ». Ce serait un bon conseil si on t’expliquait aussi pourquoi, et comment…
- « Adopte une posture de leader »
- « Sois sûr-e de toi »
- « Donne plein de chiffres pour impressionner »
La plupart des conseils que tu vas trouver ne sont pas opérationnels.
Encore pire, tu vas aussi trouver des conseils carrément mauvais, complètement à l’opposé des bonnes pratiques du pitch (je ferai bientôt un article sur les pires conseils trouvés en ligne).
Si tu débutes, comment tu fais pour trouver le bon conseil qui va tirer ton pitch vers le haut et repérer le mauvais conseil pour l’écarter ? Comment tu distingues le contenu de qualité de la soupe bas de gamme ?
Ben en fait, tu ne distingues pas, et tu es paumé avec des conseils bidons.
Ici, je te donne 3 astuces pour repérer les pros du pitch, ceux qui savent vraiment de quoi ils parlent. Et laisser de côté les charlatans qui surfent sur la vague.
Astuce 1 : L’expert du pitch te rend autonome
Si tu as besoin des conseils de ton « expert » à chaque fois que tu dois reconstruire un nouveau pitch, c’est carrément contre-productif. Et c’est de sa faute !
C’est pratique pour le prof/consultant de te laisser dans l’ignorance, pour continuer à te vendre du conseil. Ça fait tourner la boutique…
Un bon prof doit te donner des conseils que tu dois comprendre en profondeur. Tu sais ce que tu dois faire ET pourquoi tu dois le faire comme ça.
Il ne faut pas que tu repartes juste avec un « bon pitch » mais que tu aies toi aussi passé un cap. Tu vas progressivement devenir autonome et tu dois le ressentir à chaque séance, et même à chaque conseil.
Tu dois ressortir des entretiens convaincu-e par une démonstration, et pas béat-e face à une figure d’autorité.
On pourrait penser que c’est contre-intuitif pour l’activité de l’expert : meilleur il est, et moins il te vend ses conseils.
En réalité, l’objectif du véritable expert est de te faire monter en compétence. Si tu as d’excellents résultats grâce à son expertise, tu vas en parler autour de toi. La réputation de l’expert grandit, et il trouve facilement de nouveaux élèves.
Astuce 2 : Un expert du pitch a un track-record
Un prof de pitch doit bien savoir pitcher.
Seul moyen de vérifier : ses résultats.
Est-ce qu’il a gagné des concours ?
Est-ce que tu l’as vu pitcher ? Est-ce que tu as été emballé par son pitch ? Est-ce que tu as trouvé ça limpide, et tu serais toi-même capable de pitcher le projet ?
Est-ce que ses élèves démontrent des résultats directement liés au coaching ?
Le prof qui explique bien, mais qui n’est pas capable de bien pitcher, ce n’est surement pas l’expert que tu cherches.
Notre track-record chez Formation Pitch ?
- Benoît peut reprendre en direct n’importe quel projet, et le pitcher mieux que le porteur de projet.
- Manuel a gagné 70% des concours de pitch auxquels il a participé, pour plus de 35.000 € de gains en cash.
Il faut ensuite repérer les vrais arguments de la poudre aux yeux. Tu vas retrouver plusieurs résultats mis en avant par certains « profs » mais qui ne démontrent rien :
- « Une personne que j’ai formé a levé des fonds avec une entreprise ». Ce n’est pas un critère suffisant pour démontrer qu’un entrepreneur est un bon pitcheur. Il y a de nombreux autres éléments qui rentrent en compte.
- « J’ai donné des cours de pitch dans des grands groupes ». Le réseau est LE critère pour obtenir ces contrats, pas les qualités de pitcheur du prof. Il t’a juste prouvé qu’il avait le bras long 😊 C’est une qualité par ailleurs, mais sans rapport avec le pitch.
Bref, l’expert du pitch a un track-record qui met tout le monde d’accord.
Astuce 3 : Un expert en pitch est brutalement honnête
L’expert pitch veut des résultats. Il veut que tu réussisses. La seule solution, c’est un échange transparent sur ce qui ne va pas, et pas des circonvolutions pour ménager ton égo.
Il n’est pas là pour te brosser dans le sens du poil. Il va être brutalement honnête, pour ton bien.
Te faire perdre tes mauvais réflexes, ça demande qu’on te bouscule, qu’on mette le doigt là où ça fait mal.
Dans le même temps, il ne s’agit pas de te décourager. Les conseils doivent être constructifs pour que tu comprennes ce qui ne va pas et ce que tu peux faire pour passer un cap.
C’est l’égo qui prend et c’est normal. Mais tu progresses tellement vite ensuite que ça vaut le coût !
L’expert va te démontrer que, quel que soit ton niveau de départ, tu peux arriver à produire (ET présenter) un bon pitch pour ton projet.
Ton expert, il est d’une bienveillance absolue, mais il est aussi brutalement honnête.
Comme le niveau de référence en pitch en France est nul, tu vas prendre une claque. Si tu ne la prends pas, c’est qu’il y a un souci.
En conclusion, pour savoir si ton prof de pitch est bon :
- Vérifie qu’il va te rendre autonome (s’il produit du contenu de formation sur le sujet, c’est un bon départ)
- Demande-lui son track record
- Fais attention à ce qu’il ne soit pas trop gentil avec toi 😊
Article écrit par Manuel
Astuces, Structure, État d'esprit, Gestion du stress
