Le pitch parfait, ça n’existe pas. Il est en constante progression, et peut toujours être adapté à une nouvelle audience…
Mais on peut créer un pitch fantastique.
Par exemple, celui de Susan Graham qui lui a permis de gagner 100.000 € au Hello Tomorrow Challenge 2015.
Est-ce que Susan a écrit son texte la veille, en se disant « bah, ça devrait suffire » ? Sûrement pas.
Mais alors de quels efforts on parle pour créer un pitch de ce niveau ?
Une tâche titanesque
Si on considère :
- Qu’on travaille seul(e),
- Qu’on part de zéro,
- Qu’on utilise des sources d’informations qu’on trouve à droite et à gauche…
…il faudra plusieurs centaines d’heures de boulot pour arriver à un pitch de haut niveau.
Il faut, entre autres choses :
- Comprendre pourquoi on pitch,
- Comprendre l’audience,
- Comprendre la structure qui fonctionne,
- Comprendre son propre projet,
- Comprendre les éléments à inclure, et ceux à laisser de côté,
- Apprendre à synthétiser,
- Comprendre ce qui va convaincre l’audience,
- Apprendre à parler en public…
Chaque étape demande des dizaines d’itérations pour arriver à un résultat correct.
Au total, le projet de créer son pitch seul est pharaonique.
Le manque de recul
La tâche est particulièrement difficile pour une raison : tu n’as pas de recul sur ton propre pitch.
C’est tout à fait normal.
Ton sujet te passionne, et c’est l’émotion plus que la raison qui guide tes choix.
Tu as du mal à synthétiser, parce que c’est réducteur de résumer.
Tu veux parler de ce qui t’intéresse toi, et tu as du mal à penser à ce qui intéresse ton audience.
Tu as du mal à faire des choix sur les éléments que tu présentes, et tu présentes trop de choses.
Tu utilises le jargon de ton industrie.
Le recul vient avec l’expérience. Et l’expérience vient avec le temps.
L’importance d’un BON coach
Si tu travailles seul-e, tu vas finir par y arriver… mais tu vas perdre un temps fou !
Tu vas devoir trouver des sources d’inspiration, des guides et des profs. En espérant que les conseils soient bons, sinon retour à la case départ.
Tu vas devoir pitcher plein de fois pour obtenir des retours et progresser. Ce sera autant d’occasions manquées d’avoir obtenu ce que tu voulais avec ton pitch.
Bref, créer son pitch seul-e, c’est possible mais c’est long.
L’idéal serait de consacrer la majeure partie de son temps à faire avancer son projet, pas son pitch.
Et pour ça, il faut se faire aider par quelqu’un qui a déjà fait le chemin, et qui connaît tous les raccourcis vers un pitch de haut niveau.
Avec un bon prof/coach, tu peux espérer diviser par 10 le temps de travail nécessaire à l’atteinte d’un excellent pitch.
A ce niveau, on peut investir dans un bon pitch sans pour autant délaisser son projet.
Un bon projet ET un bon pitch, c’est la clé du succès.
Article écrit par Manuel
Astuces, Structure, État d'esprit, Gestion du stress
